Les Potteau, riches bourgeois lillois, font construire cette résidence dans le village d'Annappes vers 1750. Elle passe par héritage dans la famille des Brigode au début du XIXe siècle puis dans celle des Montalembert en 1913.
Plan de cadastre de 1890, Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, 3Fi20
L'hospice
En 1856, François Adrien de Brigode, pour accomplir le vœu de sa sœur Marie Gabrielle décédée, y fonde un hospice pour vieillards. La congrégation des Filles de la Charité de saint Vincent de Paul en assure la direction jusqu'en 1939. Elles créent un dispensaire qui perdure jusqu'en 1979. De 1873 à la fin des années1930, un ouvroir (aujourd'hui disparu) fonctionne à côté de l'hospice. Des jeunes filles rémunérées par des industriels du textile y travaillent sous la direction des religieuses.
En 1950, les sœurs de la Charité cèdent la place aux Franciscaines de Jésus et l'hospice devient un orphelinat. De 1960 à 1975, la Congrégation du Sauveur occupe à son tour les lieux dont elle devient propriétaire.
Chapelle en briques construite en 1878, Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, 135W98 dossier n°83B1056D
Le centre communal d'action sociale (CCAS)
La commune de Villeneuve-d'Ascq rachète l'édifice en 1988. Elle entreprend sa restauration de 1991 à 2000 avec l'appui de l'architecte des Bâtiments de France. Le siège du CCAS y est fixé en 1997.
En savoir plus sur le CCAS de Villeneuve d'Ascq
Architecture
L'édifice se compose de deux bâtiments : l'aile gauche (vestige d'une précédente ferme) et le corps de logis. Celui-ci, à l'allure plutôt urbaine, se caractérise par son style français. Les soubassements en grès et l'utilisation de la brique associée à des rehauts de pierre blanche locale, rappelle la polychromie de l'architecture du XVIIe siècle. Les deux façades se composent de neuf travées chacune. Un léger avant-corps que couronne un large fronton orné d'un oculus ovale, magnifie les trois travées centrales percées de baies de forme cintrée. Dans le cadre de sa restauration, une vaste terrasse a été ajoutée à l'arrière, prolongée par un jardin de style monastique.
Inscription à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1986.
En 1950, les sœurs de la Charité cèdent la place aux Franciscaines de Jésus et l'hospice devient un orphelinat. De 1960 à 1975, la Congrégation du Sauveur occupe à son tour les lieux dont elle devient propriétaire.
La façade côté jardin en 1983. À l'extrême droite, en retrait, le pignon de l'aile gauche. Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, 135W98 dossier n°83B1056D
Façade arrière après démolition de la chapelle et avant travaux, vers 1984, Archives municipales de Villeneuve-d'Ascq, 439W271